Et si on vivait sous les mers ?

La dernière fois, je vous ai demandé si ça vous dirait de vivre sous les flots. Et vous m’avez répondu :

En tout cas une chose est sûre, niveau confinement, difficile de faire mieux.

De nos jours on parle souvent de coloniser d’autres planètes. Mais pour résoudre nos problèmes démographiques, on pourrait aussi envisager d’habiter les océans.

Une phrase qui revient souvent dit “qu’on connaît mieux la Lune que les fonds marins” et… c’est vrai. Pourtant les océans recouvrent 70% du globe terrestre.

Alors l’idée de se la jouer Bob L’Éponge est loin d’être idiote. D’ailleurs, 63 maisons sous-marines existent déjà à travers le monde.

C’est le capitaine Cousteau qui était à l’initiative de ces projets, car rester vivre en profondeur était utile pour rentabiliser les séjours sous-marins. À partir des 60’s, les fonds marins ont donc accueillis des cabines pressurisées puis des villages 👇

Télé et radio. Malgré son confort, le projet “Précontinent” de Cousteau a fini par être abandonné. Aujourd’hui ces habitats sont des labos ou des centres d’entraînement pour les futurs astronautes. Car la conquête des mers et de l’espace sont étroitement liées.

Ces projets ont au moins prouvé qu’une autre vie était possible. Même si on reste loin des grands complexes sous-marins, l’idée d’habiter sous les flots est envisageable. À condition de faire quelques concessions dans un premier temps bien sûr.

D’un point de vus scientifique, ce serait une occasion en or d'étudier l’océan et s’inspirer des espèces abyssales pour développer de nouvelles techniques, basées sur le bio-mimétisme.

On pourrait par exemple s’inspirer des palourdes, qui vivent dans des conditions extrêmes, (froid, lumière, pression) pour trouver des solutions naturelles à nos problèmes.

Mais le plus gros risque c’est de polluer les fonds marins. Car le nombre de structures, leurs rejets et la luminosité sont autant de potentielles perturbations pour l’environnement

Problématique quand on sait que les océans produisent entre 50 et 75% de l’oxygène qu’on respire.

C’est la raison pour laquelle, dans un 1er temps, on mise plutôt sur des espaces d’habitations flottants. Comme avec « Green Float », un concept de gros nénuphares pouvant s’accrocher et porter des millions de personnes.

Ces villes ne pollueraient pas, seraient alimentées en énergie renouvelables et contribueraient à la réduction du CO2. Une solution qui intéresse les archipels dont l’habitat est menacé par la montée des eaux.

Depuis 2008, Shimizu planche sur le projet et investit dans la recherche en espérant lancer une Mega Float d’ici 2050
Mais avec le temps le projet fait moins rêver.

Imaginé en 1999, c’est une station océanique internationale, destinée à la découverte du monde sous-marin. Un peu comme l’ISS dans l’espace.

Faute d’argent, la construction est en pause malgré le soutien d’investisseurs comme le prince Albert II de Monaco. À terme le vaisseau devrait ressembler à ça 👇

Silencieux, non polluant et insubmersible, il serait capable d’effectuer des missions scientifiques de longue durée. Et donc ouvrir la voie vers une potentielle migration de l’Homme vers l'Océan.